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Libération

Une «dissonance relationnelle», selon les experts

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Pour les médecins, l’accusé n’a pas le profil type du parricide et ses motivations restent énigmatiques.
publié le 1er septembre 2013 à 20h56

Pour les experts Paul Bensussan et Arnaud Martorell, qui se sont penchés sur le cas de Louis (1) et qui témoigneront à la barre de la cour d'assises, «ce parricide représente une véritable énigme psychopathologique». Parce que les médecins ne retrouvent pas chez le jeune homme les «traits de personnalité et/ou d'anomalie mentale le plus souvent décrits chez les auteurs de parricide». Les experts décèlent seulement chez Louis «une dimension essentiellement narcissique de sa personnalité, avec un besoin d'être aimé, admiré, ce sentiment étant très précoce dans son enfance».

«Le doute familial inconscient sur sa filiation» avec Bernard Mazières - il apprendra post mortem qu'il n'était pas son père biologique - a pu toutefois alimenter les «motivations inconscientes» de son geste par procuration. Pourtant, le père n'a jamais été «maltraitant», mais plutôt «aimant et disponible». Les quelques disputes violentes semblent, selon les psys, «classiquement émailler l'entrée tumultueuse dans l'adolescence et la déconvenue de Bernard Mazières lors du fléchissement scolaire de son fils».

«Saugrenue».S'il a «pu donner l'impression à son fils de le "haïr"», il est possible que Louis ait attribué à son père la haine que lui-même lui vouait pour des raisons inconnues. Louis minimisela volonté de tuer le père, évoquant «un simple fantasme», «une idée saugrenue» qu'il a