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Ecole, la rentrée sous un nouveau jour

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La réforme des rythmes scolairesdossier
Cette année, les rythmes scolaires varieront d’une ville à l’autre, conséquence d’une réforme Peillon ambitieuse, critiquée et atténuée.
publié le 2 septembre 2013 à 23h36
(mis à jour le 3 septembre 2013 à 9h00)

Née dans la douleur, la semaine de quatre jours s’apprête à disparaître dans le chaos. Lorsqu’en 2008 Xavier Darcos avait décrété la suppression du samedi matin, cela avait déclenché un tollé. Enseignants et parents s’étaient indignés d’une décision prise sans consultation, qui allait contre l’avis de nombreux experts. Cinq ans après, le retour aux quatre jours et demi suscite bien peu d’enthousiasme, plutôt de l’inquiétude devant l’embrouillamini des nouveaux rythmes scolaires proposés ici et là.

Il est pourtant difficile de contester le fait que l’étalement des cours, grâce au mercredi matin travaillé, va profiter aux enfants. Toutes les études publiées ces dernières années - de la Cour des comptes, de l’Académie de médecine, de l’Institut Montaigne… - aboutissent à la même conclusion : la semaine de quatre jours, avec ses six heures de cours quotidiennes et ses deux coupures, le mercredi et le week-end, ne favorise pas la réussite des élèves. Au contraire. Un enfant de primaire ne peut rester concentré trois heures le matin et autant l’après-midi, avec pour les plus en difficulté une demi-heure, voire une heure de soutien le midi ou en fin d’après-midi. Et comme toujours, ce sont les plus fragiles, scolairement mais aussi souvent socialement, qui en pâtissent le plus.

Bien-être. Mais les changements sont souvent douloureux. Surtout lorsqu'ils ont été si maladroitement engagés. A peine nommé ministre en juin 2012, Vincent Peillon clairon