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Libération
Témoignage

«Je n’accrochais pas à l’enseignement en lycée pro»

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Jérémy, 23 ans, en deuxième année d’apprentissage à Caen.
publié le 4 septembre 2013 à 21h56

«J'ai commencé par un CAP de maçonnerie en apprentissage, j'étais dans les travaux publics, on détruisait beaucoup. Je prépare maintenant le brevet professionnel, toujours en apprentissage, cette fois dans le bâtiment. Ça me correspond mieux. On a construit une école, on a l'impression de participer à l'éducation pour les générations qui suivent. On a aussi construit une caserne de pompiers, ce sont des choses qui servent à tous» : Jérémy Leforestier, 23 ans, entame sa deuxième et dernière année de brevet professionnel au centre de formation des apprentis (CFA) Georges-Lanfry de Caen (Calvados). L'apprentissage, dit-il, «c'est la solution. Une partie terrain, une partie école, ça se complète».

«Blocage». Comme une bonne partie des apprentis, Jérémy ne garde pas un bon souvenir de l'école. «Ce n'est pas que j'étais mauvais élève, explique-t-il, mais ça ne m'intéressait pas. J'avais un blocage avec l'enseignement général.» A la fin du collège, il se retrouve dans une troisième techno, prélude à une orientation vers le professionnel. Suit le lycée pro, en BEP automobile (brevet d'enseignement professionnel). Mais il abandonne vite : «Je n'accrochais pas au mode d'enseignement en lycée pro.»

Jérémy oblique alors vers l'apprentissage au CFA du BTP (bâtiment travaux publics) Georges-Lanfry : «Pour moi, ça a toujours été clair : c'était automobile ou bâtiment.» Il commence par un CAP maçonneri