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Libération

A Oradour, «la promesse de refuser l'inacceptable partout où il se produit»

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François Hollande et Joachim Gauck se sont exprimés après leur visite du village martyr de Haute-Vienne. La présence du président allemand est une première, «un événement exceptionnel».
Francois Hollande et son homologue allemand Joachim Gauck, aux côtés de Robert Hebras, l'un des derniers survivants du massacre d'Oradour-sur-Glane. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
par AFP
publié le 4 septembre 2013 à 7h56
(mis à jour le 4 septembre 2013 à 17h13)

Les présidents français et allemand François Hollande et Joachim Gauck sont arrivés peu après 14h30 mercredi au village martyr d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), avec un premier geste très symbolique, leurs mains étreignant celles d’un rescapé du massacre.

En très petit comité, accompagnés notamment du maire d’Oradour Raymond Frugier, ou de Claude Milord, président de l’association des familles de victimes, ils ont entamé une visite du site, guidés par Robert Hébras, 88 ans, un des trois survivants du massacre encore en vie.

Leur premier arrêt a été pour l’église, où ont été massacrés les femmes et les enfants, avant que leurs corps ne soient brûlés. Les hommes ont été exécutés par groupes ailleurs dans le village. Ce massacre perpétré le 10 juin 1944 par une unité de la division SS Das Reich a fait un total de 642 victimes.

Dans l’église, les deux présidents, venus avec leurs compagnes respectives, se sont pris la main discrètement, tout en écoutant les explications de Robert Hébras, qui y a perdu sa mère et ses soeurs. Quelques instants plus tard, devant l’émotion de Robert Hébras, François Hollande lui a pris la main, et Joachim Gauck lui a entouré les épaules avec son bras, puis les trois hommes se sont tenus main dans la main et épaule contre épaule quelques instants à l’intérieur de l’édif