Théâtre d'un massacre de civils, en juin 1944, le village d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), où se rendent mercredi les présidents français et allemand François Hollande et Joachim Gauck, est devenu l'un des symboles de la barbarie nazie.
Le 10 juin 1944, 642 personnes, -dont, selon les chiffres de l’association nationale des familles de martyrs d’Oradour-sur-Glane, 247 femmes et 205 enfants de moins de 15 ans-, y ont été fusillées ou brûlées par une unité SS.
En début d’après-midi, 150 soldats de la division SS «Das Reich» qui remontaient de Toulouse vers le front de Normandie, encerclent Oradour. Prétextant un contrôle d’identité, ils rassemblent la population sur le champ de foire. Le village, qui abrite provisoirement des réfugiés, parmi lesquels une soixantaine d’Alsaciens et de Lorrains, est particulièrement animé en ce samedi. Les SS réclament une liste d’otages, que le maire refuse de désigner, consentant seulement à se sacrifier lui-même et, au besoin, sa famille.
Les hommes sont alors emmenés dans des granges, forges et garages, abattus à la mitrailleuse puis brûlés. Cinq parviendront à s’échapper. Parallèlement, débute le massacre des femmes et des enfants, enfermés dans l’église. Les Allemands y répandent un gaz suffocant, puis mettent le feu. Une femme survivra. Puis le village est incendié. 10% seulement des victimes pourront être