Passé à la loupe déformante, un incident survenu le 13 août à l'hôpital Nord de Marseille a été érigé hier par la Provence en «prise d'otages» et «séquestration», restée «sous silence». De quoi relancer et envenimer le débat sur l'insécurité dans les hôpitaux et la cité phocéenne, mais à tort et à travers. Car les faits déjà rapportés le 19 août par la représentante de Force ouvrière à l'AP-HM (Assistance publique des hôpitaux de Marseille), Audrey Jolibois, l'étaient de façon bien plus mesurée : «La semaine dernière, à l'hôpital Nord, un homme qui avait été grièvement blessé par balles dans une tentative de règlement de comptes a menacé pendant un quart d'heure le personnel avec une arme, car il avait été transféré dans une chambre quelconque et avait peur des représailles de la part de ses agresseurs», racontait alors la syndicaliste à l'AFP. Audrey Jolibois s'exprimait après l'agression d'un infirmier à l'accueil des urgences de l'hôpital de la Convention par trois hommes venus soigner «des blessures légères», fâchés d'attendre et d'avoir à lui donner des papiers, qui ont fini par insulter le soignant et lui donner un coup de couteau au bras (dix jours d'arrêt). La police a déterminé que le trio venait de poignarder à mort un garçon de 18 ans à côté du Vieux-Port. Ce règlement de comptes a provoqué le 20 août le déplacement à Marseille du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, des ministres des Affaires sociale
Violences à l’hôpital : quand la presse force le trait
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publié le 5 septembre 2013 à 22h26
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