L’école primaire n’a jusqu’ici jamais été un lieu d’enjeux forts sur les questions de laïcité. Au tournant des années 2000, alors que le secondaire - collèges et lycées - se prenait les pieds dans les premières affaires de voile, l’école primaire, âge des élèves oblige, a été peu concernée par les débats qui aboutiront à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux dans les établissements scolaires.
Récemment, les combats des défenseurs d’une laïcité plus affirmée se sont déployés dans d’autres champs : la petite enfance, après l’affaire de la crèche Baby-Loup, l’entreprise, et cet été, sans grand succès, l’université. L’école primaire n’a cependant pas été totalement épargnée, sur deux sujets principalement : la viande halal dans les cantines, et l’accompagnement de sorties scolaires par des mères d’élèves voilées.
La question des cantines aura fait l’objet de nombreux débats et d’un récent rappel du Défenseur des droits, Dominique Baudis, sur le fait que les collectivités peuvent tout à fait refuser de se plier aux demandes religieuses des familles. Cependant, certaines villes, comme Lyon, ont trouvé depuis longtemps une solution en proposant deux menus aux élèves : l’un classique, l’autre sans viande (mais protéiné aux œufs ou au poisson). La formule ayant l’avantage de répondre collectivement à la demande des familles musulmanes et des familles juives pratiquantes, des végétariens, etc., sans donner l’impression de plier à une demande religieuse.
La question des m