Trois pistes principales sont encore explorées pour tenter d’élucider l’énigme du quadruple meurtre qui a décimé il y un an, sur un parking forestier à Chevaline (Haute-Savoie), le couple Al-Hilli, anglais d’origine irakienne, leur belle-mère et un cycliste français.
Eric Maillaud, le procureur de la République d'Annecy, qui a fait le point de l'enquête vendredi avec les gendarmes français et les policiers britanniques au palais de justice d'Annecy, a mis sur le même plan le conflit d'héritage entre les deux frères Al-Hilli, l'hypothèse d'ennemis de la famille en Irak, mais également la piste de «l'espionnage industriel et du transfert de technologies», soulignée pour la première fois.
La société de Saad al-Hilli, un «ingénieur brillant» qui œuvrait pour une entreprise anglaise spécialisée dans les satellites civils (météorologie, surveillances des cultures, etc.), travaillait en effet «pour de nombreux Etats étrangers» : «Qui dit Etats étrangers et espionnage industriel peut aussi indiquer l'intervention des services secrets», suppose le procureur Eric Maillaud. En tout cas, Saad al-Hilli «avait en sa possession beaucoup plus de données que son seul emploi ne justifiait». Même si, «pour l'instant, on nous dit que tout ça n'a pas de véritable valeur marchande».
Poulets. Au cœur d'un autre volet de l'enquête, un possible règlement de comptes commandité par Zaïd al-Hilli pour hériter seul