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Récit

La France se dote enfin d'un Observatoire du suicide

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Marisol Touraine a annoncé ce mardi la création de cette instance d'évaluation, alors que le pays connait un des taux de suicides les plus élevés en Europe.
[Archive] Une affiche de l'association SOS Suicide, en 2002, dans les locaux de l'association à Paris. (Photo Jean-Loup Gautreau. AFP)
publié le 10 septembre 2013 à 13h09

Attendue depuis plusieurs années par les spécialistes et professionnels de la santé, la création d’un Observatoire national du suicide a été annoncée mardi matin par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Une naissance symbolique à l’occasion de la journée internationale de prévention du suicide. Particulièrement touchée par ce drame, la France affiche un des taux les plus élevés de suicides en Europe avec plus de 10 000 morts et 200 000 tentatives de suicide chaque année. C’est dire que le sujet est devenu un enjeux de santé publique.

Rattaché au ministère de la Santé, l’observatoire aura pour mission de mieux coordonner les différentes données existantes sur le suicide et d’évaluer les politiques publiques dans ce domaine. Il réunira deux fois par an les représentants de sept ministères concernés, des acteurs institutionnels (opérateurs de l’Etat et caisses d’assurance maladie), des professionnels de la santé, des sociologues et des représentants des associations de prévention et de proche des malades.

En 2011, quarante-quatre spécialistes avait signé une tribune commune dans Libération pour réclamer la création de cette structure, à l'initiative du professeur de médecine légale Michel Debout et de Jean-Claude Delgènes, directeur du cabinet Technologia, spécialisé dans la prévention des risques professionnels. L'annonce de la création de ce laboratoire est donc accueillie ave