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Affaire Karachi : deux ex-proches de Balladur mis en examen

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
Nicolas Bazire et Pierre Mongin, collaborateurs de l'ancien Premier ministre à l'époque, ont été entendus. Les juges cherchent à savoir si des fonds spéciaux ont alimenté la campagne de 1995.
publié le 12 septembre 2013 à 9h08
(mis à jour le 12 septembre 2013 à 19h28)

L’affaire Karachi se poursuit... mais change (temporairement au moins) de direction. Après avoir fouillé dans les arcanes de la signature de gros contrats d’armement pour tenter de déterminer si de l’argent issu des commissions n’a pas servi à financer la campagne d’Edouard Balladur de 1995, les juges en charge du dossier examinent maintenant la piste des fonds spéciaux de Matignon. Cet argent, opaque car non déclaré et distribué en liquide, circulait légalement jusqu’en 2001 dans les ministères. Les juges veulent déterminer si Edouard Balladur, Premier ministre avant l’élection de Jacques Chirac, a pu se servir de cette manne pour financer sa campagne.

Ce jeudi, deux de ses anciens collaborateurs étaient convoqués au pôle financier de Paris pour d'éventuels faits de détournements de fonds publics (les juges ont obtenu l'élargissement de l'enquête en juillet dernier) : Nicolas Bazire, ex-directeur de cabinet de Balladur et aujourd'hui dirigeant du groupe de luxe LVMH et Pierre Mongin, ex-chef de cabinet, aujourd'hui patron de la RATP. Ce dernier a dans la foulée été mis en examen pour détournement de fonds publics, a annoncé son avocat. «Pierre Mongin, dont la probité personnelle n'est pas mise en cause, conteste cette mise en examen infondée et illégale», a déclaré son avocat Me Olivier Baratelli, tandis que son client quittait le pôle financier du TGI de Paris sans faire de déclarations.

Même sort peu de temps après pour Nicolas Bazire. Déjà poursuivi pou