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Libération
ironiques

Faut-il intervenir à Marseille ?

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(Caricature de Stefano Rossetti)
publié le 13 septembre 2013 à 22h02
(mis à jour le 17 septembre 2013 à 15h42)

Des semaines que le monde se déchire sur la question : «Faut- il intervenir à Marseille ?» Vingt morts en 2011, vingt-quatre en 2012 et déjà quinze pour l'année 2013 ! Les observateurs onusiens dépêchés dans la cité phocéenne parlent de véritable guérilla urbaine. Des dizaines de fusils d'assaut, des grenades, des kalachnikovs ont été collectés sur place. Si les armes sont réelles, une kalachnikov peut-être en résine de cannabis est en cours d'identification. «Il nous faut des preuves tangibles avant toute intervention», assène un inspecteur. Intervenir ou pas ?

Si la communauté internationale réclame des frappes ciblées contre les quartiers Nord, Obama, dernier soutien du président français, oppose son veto. «Barack craint une intervention à Marseille car, dès lors, il faudrait nettoyer Flint dans le Michigan, nous confie un conseiller. Flint, c'est 62 homicides par an pour 100 000 habitants. A côté, Marseille is a "little dick !" [petite bite].»

Pour l'heure, seules les flottes russe et chinoise se sont déployées autour du château d'If et des plages du Prado. L'opération baptisée «Marcel Pagnol» pourrait intervenir fin septembre. Des frappes qui divisent jusqu'aux plus fervents va-t-en-guerre. «On n'est pas à l'abri d'une bavure, tonne David Cameron. Si tout le monde s'accorde pour raser les cités des Lauriers, des Cyprès, des Hirondelles et des Lilas, plaques tournantes de la drogue, un Tomahawk peut très bien tomber sur Notre-Dame-de-la-Gar