Menu
Libération
a la barre

Neuf Femen, une cloche rayée, et un procès renvoyé

Article réservé aux abonnés
Femen, la guerre des «sextrémistes»dossier
Leur procès pour dégradation après une action à Notre-Dame de Paris a été renvoyé au 19 février, afin que puissent comparaître également les quatre gardiens qu’elles accusent de violences.
Les Femen à la sortie de l'audience, vendredi, au Palais de justice de Paris. (Photo Marc Chaumeil pour Libération.)
publié le 13 septembre 2013 à 19h14
(mis à jour le 14 septembre 2013 à 9h05)

Elles se tiennent en rang serré, bien droites et le buste relevé, moulées en jeans et T-shirts noirs, leurs beaux visages de cire tournés vers les trois juges. Neuf militantes Femen comparaissaient ce vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Paris, soupçonnées d’avoir commis des dégradations sur les cloches de Notre-Dame de Paris. Leur procès, le premier concernant des Femen en France, a été renvoyé au 19 février prochain, afin que puissent comparaître à leurs côtés quatre gardiens de l’édifice religieux, qu’elles accusent de violences.

Les faits remontent au 12 février. Décidées à fêter à leur manière la démission du pape Benoît XVI, et à protester contre la position de l'église dans le débat sur le mariage pour tous, elles avaient débarqué dans la cathédrale, seins nus, le torse bardé de slogans «Pope no more», «Bye bye Benoît XVI», «No Homophobe». Avec des bâtons recouverts de feutrine, elles avaient fait sonner les nouvelles cloches alors exposées dans la nef. Films et photos réalisés par les nombreux témoins attestent des violences qu'elles ont ensuite subies. L'une d'elles, Laurine, traînée par les cheveux par un gardien qui a ensuite frappé son visage sur le sol, s'en est tiré avec une dent cassée, de nombreux hématomes, et une incapacité totale de travail (ITT) de quatre jours. Deux aut