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enquête

Skins et antifas : l’après-Méric fait bouger les lignes

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Alors que des manifestations parisiennes ont été interdites, les deux camps se recomposent.
Paris, le 8 juin 2013. Rassemblement à l'appel du collectif antifasciste Paris-Banlieue dans lequel militait Clement Méric, le jeune syndicaliste étudiant assassiné près de la gare Saint-Lazare par un groupe de skinheads. (Photo Lionel CHARRIER pour Libération.)
publié le 13 septembre 2013 à 21h26
(mis à jour le 15 septembre 2013 à 12h20)

L'affrontement n'aura peut-être pas lieu. Alors que mouvances d'extrême droite et d'extrême gauche devaient manifester, samedi dans Paris, trois mois après la mort de Clément Méric, la préfecture a décidé de tout interdire. Reste qu'un feu rouge officiel n'a jamais empêché une bagarre. De nombreux skinheads d'extrême droite sont montés à la capitale, tandis que les antifascistes appellent à «la défense» du centre IVG de Tenon à 10 h 30, où l'association anti-avortement SOS tout-petits y organise une prière de rue. En tout cas, depuis la mort de Méric, les courants rivaux se restructurent.

Mutualiser. Combien sommes-nous, comment répondre aux médias et comment intégrer de nouvelles personnes ? Le décès de l'étudiant breton a posé de nombreuses questions aux Antifas autonomes, regroupés dans une multitude de collectifs et associations, sans chef. Clément Méric appartenait à l'Action antifasciste Paris banlieue, avec une trentaine de membres, plutôt jeunes, qui se définissent comme des «antifas radicaux». Fonctionnant en structure horizontale et par un système de parrainage, ils ont longuement réfléchi à la possibilité d'accueillir de nouveaux membres. Car l'affaire Méric a eu un effet certain : des dizaines de nouvelles personnes ont approché les antifas, surtout l'Action antifasciste Paris banlieue. Ces demandes ont été renvoyées vers le Collectif antifasciste Paris banlieue (Capab), plus ouvert vers l'extérieur : AG, dif