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Un autre monde est déjà possible

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Loin d’être temporaire, la crise pourrait bien être le nouvel horizon de l’économie française. Pas de quoi paniquer pour autant : les modes d’échanges, de production et de consommation qui émergent sont autant de façons de concevoir le progrès.
publié le 13 septembre 2013 à 21h06

> L'innovation sociale sera au cœur Forum «A bas la crise !» organisé par Libération le 19 octobre à Paris. Entrée libre, plus d’informations ici.

Et si ce n’était pas une crise mais une mutation ? Si l’époque n’était pas qu’une longue chute ? Si ces gens, ces collectifs, qui inventent ici et là d’autres façons d’échanger, de produire, de consommer, d’habiter n’étaient pas des marginaux mais les vrais représentants de leur temps ? Face à ce que l’on appelle la crise, il se passe peut-être quelque chose. Quelque chose qui s’affirme au fil des mois mais peine à faire récit et à devenir visible.

La certitude du pire reste bien ancrée dans les esprits. Ainsi, dans le sondage que Libération a commandé à l'institut Viavoice (lire page 8) apparaissent, comme dans tant d'enquêtes et depuis tant d'années, 73% de sondés qui n'ont pas ou peu confiance en l'avenir. Ce résultat est conforme à la constante que mesurent tous les baromètres annuels. Dans les autres pays d'Europe, la proportion est grosso modo inverse. Et, si l'on élargit au niveau mondial, les enquêtes - comme celles que mène chaque année Gallup - placent régulièrement la France en tête de liste des pays pessimistes. «Le mystère du malheur français» qu'a décrit l'économiste Claudia Senik, chercheure à la Paris School of Economy, est tenace.