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Prostitution : bientôt, des sanctions à la pelle ?

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Le rapport parlementaire remis aujourd’hui devrait prôner la pénalisation des clients. Un point qui inquiète plusieurs associations.
Manifestation de prostituées en mai dernier à Lyon. (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 16 septembre 2013 à 21h26

C’est un sujet récurrent depuis l’élection de François Hollande : au Parlement comme au gouvernement, d’aucuns s’activent pour mettre en place une législation avec l’objectif de parvenir à une véritable abolition de la prostitution. Ce matin, des députés vont présenter à l’Assemblée nationale, devant la délégation parlementaire aux droits des femmes, un nouveau rapport.

Mené par la députée (PS) de l'Essonne Maud Olivier, le groupe de travail risque de reprendre en les actualisant les propositions portées en 2011 par le rapport Bousquet-Geoffroy. Les clients, et c'est le point potentiellement le plus polémique, pourraient être poursuivis ou, tout du moins, «responsabilisés». Les sanctions envisagées sont multiples, de la prévention à la répression : stage de sensibilisation aux conditions d'exercice de la prostitution , simples contraventions, poursuites en justice ou même peines de prison.

Face à ces éventualités, près de 190 associations, françaises et internationales, ont signé un «Manifeste contre la pénalisation des prostituées et de leurs clients». «Nous sommes unanimes à considérer que la pénalisation des clients ne fera pas disparaître la prostitution, mais accentuera la précarisation des prostituées en les forçant à davantage de clandestinité»,écrivent le Syndicat du travail sexuel (Strass), Act Up-Paris ou encore le Syndicat de la magistrature.

La pénalisation des clients existe déjà dans d'autres pays d'Europe : dès la fin des années 90, la Suède a a