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Karachi : ce que Mongin et Bazire ont déclaré aux juges d’instruction

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
Mis en examen la semaine dernière dans le volet «fonds secrets» de l’affaire, Nicolas Bazire et Pierre Mongin ont contesté devant les juges avoir contribué au financement illégal de la campagne d’Edouard Balladur. Libération a eu accès aux auditions.
Pierre Mongin, PDG de la RATP et ancien chef de cabinet de Balladur à Matignon, en avril. (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 19 septembre 2013 à 19h31

Dans son entourage, on le dit effondré. Depuis sa mise en examen pour détournements de fonds publics dans le dossier Karachi qui ne date pourtant que de jeudi dernier, le patron de la RATP et son avocat Olivier Baratelli examinent tous les recours... Une requête en annulation doit même être déposée dans les prochains jours. Car Pierre Mongin le jure : il est innocent et n'a jamais pris part de près ou de loin au financement de la campagne d'Edouard Balladur. Devant les juges, ce haut fonctionnaire a même déclaré : «Une mise en examen dans ce dossier s'apparente à une mort professionnelle.» Après celle-ci, il a pourtant été maintenu dans ses fonctions à la tête de la RATP.

Que reprochent exactement les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire à Pierre Mongin, ex-chef de cabinet de Balladur à Matignon ? Ils le soupçonnent, au lendemain de la défaite d'Edouard Balladur, d'avoir remis des fonds secrets - cette manne de liquide qui circulait encore légalement à l'époque dans les ministères - pour combler les déficits des comptes de campagne du candidat. «Je vous certifie à nouveau que je n'ai fait l'objet d'aucune sollicitation de fonds spéciaux dans ce but», affirme Mongin, et «je peux vous affirmer que je n'ai jamais remis d'argent en vue de financer la campagne de Balladur». L'ancien trésorier de campagne, René