Pour Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt, jusqu’ici, tout va à peu près mal. Mis en examen au printemps, soupçonné d’avoir touché de l’argent de la milliardaire pour financer sa campagne présidentielle de 2007, l’ex-président de la République a perdu hier une nouvelle bataille de procédure. Après plus de trois mois de réflexion, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux a conforté hier dans son arrêt l’essentiel de l’enquête menée par le juge d’instruction Jean-Michel Gentil depuis presque trois ans. Les nullités de procédures soulevées par les avocats de Nicolas Sarkozy et des onze autres personnes mises en examen dans ce dossier, notamment pour abus de faiblesse à l’encontre de Liliane Bettencourt, ont quasiment toutes ont été rejetées. Il reste cependant à l’ex-président - et peut-être futur candidat - quelques cartouches procédurales avant d’être renvoyé définitivement devant un tribunal correctionnel.
Que signifie la décision de la chambre de l’instruction ?
Dans un arrêt de 115 pages, que Libération a pu consulter, les magistrats de la cour d'appel confortent quasiment de A à Z le travail des juges d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil, Valérie Noël et Cécile Ramonatxo qui ont hérité de cette affaire tentaculaire à l'automne 2010. Ils ont notamment validé l'expertise neurologique menée sur Liliane Bettencourt en juin 2011, laquelle avait conclu que l'héritière de L'Oréal se trouvait en état de faiblesse depuis septembre 2006.
C'est sur la base de cette expertise que François-Marie Banier a