Pour les avocats de la défense, c'est un camouflet. Ce matin, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Bordeaux a validé l'essentiel de la procédure Bettencourt, dans laquelle Nicolas Sarkozy est mis en examen pour abus de faiblesse. Il est soupçonné d'avoir touché de l'argent de la milliardaire pour sa campagne en 2007. Les nullités soulevées par les avocats des 12 personnes mises en examen (dont Patrice de Maistre, Eric Woerth, François-Marie Banier...) ont quasiment toutes été rejetées. Ils contestaient notamment l'expertise menée par des médecins et qui concluait que Liliane Bettencourt était en situation de faiblesse depuis septembre 2006. L'une des médecins-expertes était témoin de mariage du juge en charge de l'instruction, Jean-Michel Gentil. Et les conditions de cette expertise sont discutables.
Dans son arrêt, la chambre de l'instruction l'a pourtant validé. «La chambre de l'instruction a considéré qu'il n'y avait pas de preuve de la partialité des juges, et que l'on ne peut s'arrêter à une simple suspicion de partialité, explique en substance un avocat de la défense qui a pu faire une première lecture de l'arrêt de 115 pages, rendu ce mardi matin à 9 heures. Par ailleurs, ils considèrent que la proximité entre le juge Gentil et la médecin pose éventuellement des questions déontologiques qui ne relèvent pas de leu