Comment va se terminer le bras de fer entre Jean-Michel Gentil et Nicolas Sarkozy ? Le juge d'instruction va-t-il renvoyer devant un tribunal celui qu'il s'est toujours obstiné à appeler simplement «monsieur», et jamais «monsieur le président» ? S'il décide de le renvoyer, et qu'aucun recours ne vient encore ralentir le processus, une audience pourrait se tenir en 2014. Puis un éventuel appel l'année suivante ou en 2016. Un calendrier judiciaire catastrophique pour l'agenda électoral d'un futur candidat à la présidentielle de 2017…
Hypothèse. Cette énigme pourrait être levée dans quelques jours. Maintenant que la chambre de l'instruction de Bordeaux a validé toute l'enquête menée par le juge depuis trois ans, ce dernier peut rendre son ordonnance de renvoi dans laquelle il doit décider qui, parmi les douze personnes mises en examen dans le dossier, sera jugé ou non par un tribunal correctionnel. «L'usage voudrait que le juge attende, si les avocats forment un pourvoi en cassation, de savoir ce que cette dernière décidera avant de rendre son ordonnance», confie un avocat. Dans l'hypothèse où la Cour de cassation donnerait raison aux avocats de la défense, l'ordonnance serait en effet caduque. Mais Gentil peut faire fi des usages, il l'a déjà prouvé. «Cette ordonnance va être rendue vite, elle est écrite, Gentil a passé tout le mois de septembre à la rédiger», croit savoir un autre avocat bordelais présen