Alors qu'une proposition de loi pénalisant les clients ayant recours aux prostitué-e-s doit être déposée prochainement à l'Assemblée nationale, c'est la question de l'abolition de la prostitution qui est de nouveau posée et à laquelle cette proposition ne répond pas. Dans la ligne du Planning familial, si en tant que jeunes, nous pensons qu'il faut «agir et lutter pour la construction d'une société égalitaire, sans marchandisation et sans violence», nous croyons fermement que «cet objectif ne doit pas nous conduire à agir, ici et maintenant, en aggravant la situation des personnes en situation de prostitution du fait du système prostitueur» .
Cela nous incline d’abord à ne pas faire fi de l’expertise d’organisations nationales (le Conseil national du sida par exemple), et internationales (l’ONU, l’Onusida, l’OMS, ou encore le PNUD), qui sont régulièrement au contact des personnes prostituées, et qui sont toutes unanimes pour dénoncer les lois anti-prostitution comme des obstacles à une prévention efficace des infections sexuellement transmissibles et tout particulièrement du sida.
Le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), dans un rapport sur le VIH et le droit souligne : «Certaines législations pénalisent non seulement le commerce du sexe, mais refusent aussi aux travailleurs du sexe tous les droits civiques fondamentaux auxquels ils peuvent prétendre. […] De telles conditions de vie augmentent la vulnérabilité au VIH, il n'es