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décryptage

Brétigny : la maintenance au cœur de l’enquête

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Déraillement d'un train à Brétigny-sur-Orgedossier
Les victimes de l’accident sont conviées demain à une réunion pour faire le point sur le dossier judiciaire, que «Libération» a pu consulter.
publié le 26 septembre 2013 à 21h26
(mis à jour le 27 septembre 2013 à 14h26)

L'enquête ne fait que débuter. Si la défaillance du matériel a provoqué le dramatique déraillement du Paris-Limoges, qui a fait sept morts le 12 juillet, les causes et les responsabilités restent à établir. Mais, déjà, les victimes de l'accident sont invitées demain à une grande réunion d'information. Au programme, un point sur les enquêtes, et un autre sur leurs droits et les éventuelles indemnisations à l'amiable. Une procédure critiquée par Willy Colin, porte-parole de l'Avuc (association d'usagers du train), persuadé que l'on veut «étouffer l'affaire» et «acheter le silence des victimes». «C'est une procédure habituelle qui permet aux victimes qui le souhaitent d'être indemnisées rapidement, tout en conservant leur droit d'agir en justice», se félicite au contraire Stéphane Gicquel, président de la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac). Par ailleurs, la nomination d'un coordinateur par l'Etat (principal actionnaire de la SNCF) pose la question du conflit d'intérêts. Les juges d'instruction en charge du dossier, que Libération a pu consulter, pourraient en effet mettre en cause la SNCF.

La maintenance est-elle en cause ?

Contrairement à ce qu'à écrit hier le Figaro sur la base des fiches d'inspection des agents de maintenance, il n'y avait pas cassure sur l'aiguillage où s'est produit le drame. Mais plusieurs éléments troublants ont été constatés. Le rapport d'enquête interne de la SNCF du 22 juillet conclut qu'il manquait, avant l'accident, l'