La journée de mardi s’annonçait plutôt cool. Enfin, comparée aux semaines précédentes. François a quand même appris au réveil deux défections dans son équipe. L’un des animateurs s’est fait une hernie discale, l’autre est malade. Il a trois heures pour trouver une solution.
Depuis la rentrée scolaire, François, 30 ans, est «REV» (Responsable éducatif ville), ces emplois créés par la ville de Paris pour appliquer la réforme des rythmes scolaires. Il y a un poste par groupe scolaire, 385 au total. François a atterri dans le chic VIIe arrondissement, dans une école qu'il connaît déjà bien. «Heureusement. Ça simplifie les choses», dit-il en posant son casque de scooter dans un coin de la bibliothèque, «son terrier» comme il l'appelle. «Je n'ai pas de bureau, je pose mes affaires ici du coup. Peut-être que ça viendra un jour, le bureau. Chaque chose en son temps.»
Le métier est tout nouveau, encore en construction. Jusque là, il était directeur du centre de loisirs du secteur, accueillant les enfants le mercredi et pendant les vacances scolaires. Depuis un mois, avec cette nouvelle casquette qui tient en trois lettres, il gère les enfants participant aux ateliers périscolaires les mardi et vendredi de 15 heures à 16h30, après la classe, puis l’étude entre 16h30 et 18 heures.
«J'ai voulu un noyau dur d'animateurs»
Il partage aussi la responsabilité de «la pause cantine» avec le chef d'établissement. «Le directeur garde le côté administratif (la liste des présents, le paiement…) et nous, les REV, on g