«Mais qu'est-ce qui leur prend à nouveau ?» s'interroge un ministre en lisant la revue de presse des déclarations françaises de ces derniers jours. Après les années Sarkozy tendues en raison du dossier rom, la relation franco-roumaine avait connu une embellie avec l'arrivée au pouvoir, à Bucarest et à Paris, de gouvernements socialistes. Les deux Premiers ministres se sont rendus visite, une nouvelle formule pour un partenariat stratégique a été signée et il y a eu dix déplacements de ministres en quelques mois…
Concernant le dossier des Roms, Bucarest s'est engagé à ce que leur intégration se fasse tout d'abord en Roumanie. Un énorme projet phare sera approuvé par le Parlement d'ici fin octobre : réhabilitation du quartier de Ferentari, l'un des plus pauvres de Bucarest, où vivent 20 000 personnes, notamment des Roms. Il est mis en œuvre par le gouvernement roumain, avec l'appui de plusieurs pays et notamment la France. Sur la question de la délinquance rom en France, les autorités roumaines sont disposées à faire leur part. «Nous sommes prêts à envoyer davantage de policiers roumains pour appuyer leurs collègues français», explique Marian Tutilescu, chef du département Schengen au ministère de l'Intérieur.
«Epouvantail». L'adhésion de la Roumanie à l'espace Schengen est l'autre dossier qui fâche. Lors de sa visite à Bucarest en juillet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait déclaré que la France «avait propo