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Récit

«Trappes est au cœur d'un poumon économique mais la population n'en profite pas»

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Deux mois après les violences urbaines de l'été, les ministres Benoît Hamon et François Lamy étaient en déplacement dans la ville des Yvelines ce vendredi pour présenter des mesures pour l'emploi.
publié le 27 septembre 2013 à 18h24
(mis à jour le 28 septembre 2013 à 14h39)

Il suffit de changer de focale pour comprendre ce qui ne va pas dans une ville comme Trappes, banlieue ouest de la région parisienne, marquée au fer rouge par trois jours de violences urbaines en juillet dernier. Dans le hall de Promopole, pépinière d'entreprises installée dans le centre fraÏchement réhabilité par la rénovation urbaine, est affichée une gigantesque photographie aérienne de la ville. Vu de là-haut, le commissariat, les barres HLM et la mosquée ne sont plus que des éléments parmi d'autres d'un paysage où s'étalent surtout des locaux d'entreprises, neufs pour la plupart, reliées au reste de la région par un entrelac de quatre voies.

«Trappes est au coeur d'un poumon économique mais la population n'en profite pas», résume Benoît Hamon. Le ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire connaît bien le terrain, il est sur sa circonscription. Ce vendredi, il s'y est rendu avec son homologue ministre de la Ville François Lamy, présenter une série de mesures communes pour l'emploi dans les quartiers populaires. Un duo d'aubrystes, l'aile gauche du PS, qui cherchaient aussi à montrer que le gouvernement n'envoyait pas que des CRS panser les plaies de Trappes.

«Je ne trouve pas de candidats»

Outre la désormais classique «signature» ou «parrainage d'emplois d'avenir» de tout ministre se déplaçant en banlieue pour montrer que le gouvernement oeuvre bien à ses promesses d'emplois aidés, Hamon et Lamy sont surtout venus inaugurer une démarche plus innovante en matière d'emploi pour les quartie