Pas de rebondissement inattendu : l’avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, a déposé hier un pourvoi devant la Cour de cassation pour contester l’arrêt pris à Bordeaux la semaine dernière. Comme la plupart des personnes mises en examen dans le dossier Bettencourt, dont Eric Woerth, Patrice de Maistre, François-Marie Banier ou encore Stéphane Courbit, Nicolas Sarkozy conteste la décision de la chambre de l’instruction bordelaise qui a validé toute l’enquête du juge Jean-Michel Gentil.
L’ex-président remet notamment en cause les conditions dans lesquelles une expertise a été effectuée en 2011 au domicile de Liliane Bettencourt, et qui concluait que cette dernière était affaiblie depuis 2006. C’est sur la base de ce document, rédigé sous la houlette d’une experte qui a par ailleurs été témoin au mariage du juge Gentil, que Nicolas Sarkozy a notamment été mis en examen pour abus de faiblesse.
La décision est désormais entre les mains de la Cour de cassation, qui doit décider si l’affaire doit être examinée en urgence. Si tel est le cas, il faudra quand même plusieurs mois aux magistrats pour rendre leur décision. Ils peuvent soit confirmer l’arrêt de Bordeaux. Soit le casser. Dans ce cas, ils confieraient le dossier à une nouvelle chambre de l’instruction, qui risque de plancher encore de longs mois avant de se prononcer…
Cependant, ce pourvoi n'est pas suspensif. En théorie, les juges en charge de l'instruction Bettencourt peuvent donc rendre leur ordonnance de renvoi d'un jour