Malgré les promesses faites à la mi-septembre par Laurent Fabius et aussi François Hollande d'accueillir davantage de réfugiés syriens sur le sol français («Nous prendrons notre part»), le statu quo se poursuit. Dans les associations spécialisées sur les questions migratoires, le même chiffre d'environ 750 demandes d'asile accordées depuis janvier à des personnes arrivant de Syrie tourne en boucle. En fin de semaine dernière, des ONG ont appris de façon officieuse que Paris serait prêt à faire un geste pour les Syriens bloqués dans plusieurs pays d'Europe et qui auraient de la famille vivant dans l'Hexagone, mais l'information n'a pas été transmise aux consulats, limitant ainsi les chances que les migrants en aient connaissance…
Dans les structures spécialisées dans l'hébergement des sans-abri, qui accueillent souvent des personnes fuyant des pays en guerre, on n'a pas davantage observé d'afflux de Syriens. «Pour l'instant on n'a rien noté à ce niveau-là», indique l'association Emmaüs-solidarité, qui gère une trentaine de centres d'hébergement en région parisienne. Propos à peu près analogue au Cèdre (XIXe arrondissement de Paris), un centre du Secours catholique d'aide aux demandeurs d'asile. «Depuis le début de l'année nous avons reçu deux ou trois ressortissants syriens», indique une porte-parole. Pas de «chiffre significatif» non plus à la Croix-Rouge.
Suède. La France semble donc partie p