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Analyse

Rythmes scolaires : l’opportuniste UMP bat la mesure

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La réforme des rythmes scolairesdossier
Jean-François Copé fait de la semaine de quatre jours et demi son cheval de bataille pour 2014, «oubliant» que son parti n’y a pas toujours été opposé.
publié le 2 octobre 2013 à 21h46
(mis à jour le 3 octobre 2013 à 10h15)

Un million de tracts pour dire «stop à la réforme des rythmes scolaires», 100 000 affiches, une pétition nationale, un site pour les mécontents et un Jean-François Copé remonté à bloc, défendant en vrac les «parents perturbés», les «enfants épuisés» et les «enseignants humiliés», tout ça sur fond de Français écrasés par l'impôt… A l'approche des municipales, l'UMP semble bien décidée à faire de la réforme de Vincent Peillon un sujet porteur de sa campagne, quitte à oublier qu'elle fut elle-même tentée par le même type de mesure.

«Vous avez humilié les enseignants en les écartant de la réforme, a lancé le président de l'UMP mardi à l'Assemblée, ils voient débarquer dans leurs classes des intervenants sans formation. Vous créez des inégalités profondes entre les villes et les communes rurales. Vous perturbez les parents inquiets pour leurs enfants.»

Chaos. Jean-François Copé a glissé quelques approximations. Citant la ville de Meaux, dont il est maire, il a estimé que la réforme était «intenable financièrement sauf à augmenter les impôts» avec les 50 euros par élève alloués par l'Etat. Or, «c'est au moins 300 euros qu'il faudrait». En réalité, le fonds de 250 millions, destiné à aider les 4 000 communes qui passent aux quatre jours et demi dès cette année, prévoit d'accorder 50 euros par élève, auxquels il faut ajouter 40 euros dans les territoires en difficulté et 53 eu