Un peu comme l’ouverture des magasins le dimanche, la vitesse sur la route fait partie de ces débats qui reviennent périodiquement, au gré d’une alternance politique ou d’un rapport. Cette fois, c’est le second cas de figure : d’après un document révélé samedi par l’AFP, le comité des experts du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) recommande de réduire la vitesse autorisée à 80 km/h sur les routes où elle est actuellement limitée à 90. Selon ces experts, appliquée sur l’ensemble du réseau français, une telle mesure permettrait de sauver 450 vies par an. Aujourd’hui, estiment ces spécialistes, environ un millier de personnes meurent chaque année sur les routes limitées à 90 km/h, hors agglomérations.
La riposte ne s'est pas fait attendre. Dès hier matin, l'association 40 Millions d'automobilistes a adressé une lettre ouverte à Manuel Valls pour assurer au ministre de l'Intérieur que les vitesses actuelles sur les routes secondaires ne représentaient pas un danger mortel. «Nous vous invitons à prendre place avec nous en voiture le temps d'un trajet, pour vous démontrer que le respect des limitations de vitesse telles qu'elles sont fixées actuellement ne peut engendrer un accident mortel» , écrit l'association.
La vigilance du lobby des automobilistes est notamment liée à des déclarations de Manuel Valls. A l'occasion d'une séance plénière du CNSR, en juin, il s'était dit «convaincu que c'est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et no