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Un deal entre Gentil et sa hiérarchie ?

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L'affaire Bettencourtdossier
Plusieurs sources évoquent un marché permettant au juge, grâce au non-lieu, de sauver son dossier.
publié le 7 octobre 2013 à 21h56

Bras de fer, combat de boxe… Plusieurs métaphores, plus ou moins heureuses, ont été utilisées ces derniers mois pour qualifier les relations entre le juge d'instruction Jean-Michel Gentil et l'ancien président Nicolas Sarkozy. Une relation qui s'est conclue hier par un coup de théâtre, et dont chacun va tenter de se sortir grandi… Beau gagnant, Nicolas Sarkozy a posté hier un message sur sa page Facebook tout en (apparente) sobriété, refusant de régler ses comptes avec le juge honni : «Eu égard aux responsabilités que j'ai exercées, je ne ferai aucun commentaire sur la manière dont la justice a été rendue.» Après sa mise en examen, ses proches n'avaient pas eu la même retenue, ni la même politesse, à l'égard du magistrat…

«Même soupe». Le juge Gentil, lui, n'a pas la même liberté de parole. Mais tous les regards se tournent maintenant vers lui. Pourquoi ce revirement ? Pourquoi ce non-lieu après trois ans d'enquête, dont une grande partie consacrée à l'ancien président ? Et surtout, que s'est-il passé entre la mise en examen de Sarkozy au mois de mars et le non-lieu six mois plus tard, alors qu'aucun acte décisif n'a été effectué dans le dossier durant cette période ? Une version, toute à la gloire du juge Gentil, circule actuellement au palais de justice de Bordeaux. «On nous sert la même soupe depuis des jours pour faire passer Gentil pour un juge admirable, sourit une source judiciaire. En gros, on nous répète qu'