La visite a été préparée en vitesse, la directrice ne s'attendait pas à voir débouler autant de tailleurs et costumes-cravates dans son école. Cinq députés de la majorité, le recteur d'académie avec sa troupe et des représentants de la mairie de quartier... Tous attablés dans la salle des maîtres d'une école élémentaire du XIe arrondissement parisien, pendant une petite heure ce mardi, pour causer rythmes scolaires. «Pour appréhender la réalité de la réforme et casser au passage des idées reçues qu'on entend ici et là», préfère dire Patrick Bloche, maire du XIe et président de la commission parlementaire des affaires culturelles et de l'éducation.
La semaine dernière, Bloche et une trentaine de députés signaient une tribune dans Libération, dénonçant «une campagne de dénigrement orchestrée» par l'UMP contre la réforme des rythmes scolaires. «Il n'est pas acceptable que le principal parti d'opposition puisse ainsi accumuler les mensonges sur une réforme dont il sait bien, au fond, qu'elle est profitable aux enfants de France», écrivaient-ils.
Il semble que la contre-offensive soit lancée : tous à la rescousse de la réforme Peillon, qui tangue sous les critiques. Ce mardi matin, sur France Inter, le maire Bertrand Delanoe a insisté, «cette rentrée est la meilleure depuis dix ans à