Décidément, l'ancien patron de l'office HLM des Hauts-de-Seine balance dur. Principale source du livre French Corruption paru cette semaine (1), Didier Schuller n'y parle pas que de ses doutes et soupçons autour d'un possible compte Suisse de Sarkozy. Ou encore de ses meilleurs ennemis, les époux Balkany. Dans l'épilogue du livre, Didier Schuller met un pied dans le dossier Karachi en confiant aux auteurs avoir rencontré Ziad Takieddine à l'automne 2012...
Ziad Takieddine, c'est cet intermédiaire en armement franco-libanais, mis en examen dans le dossier Karachi. Il est soupçonné (et il a d'ailleurs partiellement avoué) avoir remis une partie des commissions versées en marge de gros contrats d'armement avec le Pakistan et l'Arabie saoudite à des proches de Balladur pour financer la campagne 1995.
La rencontre se déroule le 24 octobre 2012. Nadia Ceccaldi, ex-épouse de Marcel Ceccaldi qui a un temps été l'avocat de Ziad Takieddine, organise la rencontre. Devant Didier Schuller, qui s'est rendu dans le désormais fameux hôtel particulier de l'homme d'affaires, avenue Georges-Mandel dans le XVIe arrondissement de Paris, Ziad Takieddine va plus loin que devant les magistrats. «Il m'a confirmé qu'il avait été l'un des pivots du financement de la campagne de Balladur et de Sarkozy», confie l'ex-élu RPR. «Il m'a d