Il en avait déjà parlé à demi-mots, sans être clair. Aux premiers instants de l'aveu de la mort de Fiona, 5 ans, son beau-père, Berkane Maklouf, mis en examen pour «violences aggravées ayant entraîné la mort», avait évoqué des «coups subis» par l'enfant quelques jours avant son décès - des coups que lui n'aurait pas donnés. Vendredi, devant le juge d'instruction, il est allé plus loin. Il a accusé sa compagne, la mère de Fiona, Cécile Bourgeon, d'avoir donné des «coups de pieds» et «des coups au niveau de la tête» à la petite fille la veille de sa mort.
Paliers. Son avocat, Mohamed Khanifar, confirme ces propos tout en précisant que, pour son client, «ces violences ne sont pas la cause du décès». Maklouf maintient sa version d'un étouffement «accidentel» de la petite fille dans son vomi. Et nie être l'auteur de coups.
Depuis leur arrestation, le 24 septembre à Perpignan, quatre mois et demi après qu’ils avaient menti en signalant la disparition mystérieuse de Fiona dans un parc de Clermont-Ferrand, c’est comme si le beau-père et la mère de l’enfant progressaient par paliers vers une réalité impossible à dire, insupportable. D’abord, se raccrocher au mensonge initial. Puis, Cécile qui lâche qu’elle n’a jamais été ce 12 mai dans le parc. Que Fiona n’a pas disparu, qu’elle a été enterrée par Berkane et elle. Que Berkane lui a porté un coup mortel dans la région de l’œil le soir de son décè