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Libération

Dix Kurdes jugés à Paris pour financement du PKK

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Les dix prévenus kurdes de nationalité turque sont accusés d’avoir participé au financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) par l’intermédiaire de la maison du peuple kurde (MPK) de Marseille.
par AFP
publié le 14 octobre 2013 à 18h27

Le procès de 10 prévenus kurdes de nationalité turque accusés d’avoir participé au financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) par l’intermédiaire de la maison du peuple kurde (MPK) de Marseille s’est ouvert lundi à Paris. Le procès doit durer jusqu’au 24 octobre devant la 16e chambre du tribunal correctionnel. Parmi les prévenus se trouve le responsable présumé du financement du PKK pour la région sud en France, via la MPK, poursuivie en tant que personne morale, ainsi que sa présidente.

Le PKK est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis. Pour financer ses activités, le PKK organise la «kampanya», collecte de l’impôt révolutionnaire, auprès de la diaspora kurde. Selon l’accusation, sous couvert d’activités culturelles, la MPK servait en fait pour la kampanya et aurait servi de siège financier du PKK dans la région.

Pendant l'enquête, le responsable du financement avait estimé le montant annuel de la kampanya à 300 000 euros, mais avait assuré qu'il s'agissait d'un acte «complètement volontaire». L'enquête avait démarré après deux plaintes de victimes. Le premier avait déclaré à la police en novembre 2008 avoir fait l'objet de violences dans les locaux de la MPK et d'une tentative d'extorsion de la part de membres du PKK qui lui réclamaient 5 000 euros en liquide. Exprimant sa crainte de représailles envers lui et des membres de sa famille, il avait notamment déclaré : «S'ils savent