Un père français divorcé, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Allemagne parce qu'il refuse de verser une pension alimentaire à son ex-épouse allemande, a été remis aux autorités allemandes lundi matin, a-t-on appris de source judiciaire. Lionel Gilberti, 42 ans, «a été remis aux autorités allemandes en fin de matinée» à Kehl à la frontière franco-allemande, a-t-on indiqué au parquet général près de la cour d'appel de Colmar.
La police française est venue chercher Lionel Gilberti peu après 9 heures à son domicile de Habsheim (Haut-Rhin), a expliqué à l'AFP son avocat français Me Grégory Thuan. Selon son conseil, il devait être amené vers la région de Landshut en Bavière (sud de l'Allemagne) où le parquet avait émis le mandat d'arrêt européen. «Il n'avait pas le choix. Cette décision était exécutoire depuis déjà un certain temps», a ajouté son conseil. «Son avocate allemande va faire un recours en nullité du mandat d'arrêt européen et demander sa remise en liberté», a-t-il poursuivi.
Lionel Gilberti s'est déclaré révolté peu avant son arrestation par la police française. «J'ai été traité comme un criminel, j'ai cherché refuge dans mon pays en pensant que les autorités allaient m'aider et ce que je vois c'est que je ne reçois aucune aide et pire encore qu'on ne reconnaît pas mes droits en France», a-t-il dit d'une voix calme à Europe 1.
«Double peine»
La Cour de cassation avait validé fin novembre le mandat d'arrêt européen émis par l'Alle