Il est au cœur de l'une des pelotes que tente de démêler le juge Marc Trévidic, en charge d'enquêter sur l'attentat de Karachi de mai 2002. D'après nos informations, Gérard Willing, ancien contact de la DST (aujourd'hui fondue dans la DCRI, le renseignement intérieur) doit être de nouveau auditionné ce jeudi, par le magistrat du pôle antiterroriste. Lors de cette nouvelle audition, le magistrat va tenter de savoir à qui, lors de sa collaboration avec les services de renseignements français (dans les années 1990, puis 2000), ce mystérieux personnage a remis ses rapports.
Gérard Willing avait affirmé, lors de sa précédente visite chez le juge le 28 janvier, qu'il avait alerté les services de renseignements français dès 1994 de l'existence probable de versements occultes au profit d'Edouard Balladur en marge de gros contrats d'armement avec l'Arabie Saoudite et le Pakistan. Après l'attentat de Karachi, en juillet 2002, soit moins de deux mois après l'explosion qui a causé la mort de 15 personnes dont 11 Français de la DCN (direction des constructions navales), Willing aurait de nouveau prévenu la DST de cette possible «piste financière». Cette thèse sera d'ailleurs celle du fameux rapport Nautilus (commandé par la DCN) qui, en septembre 2002, fait le lien entre l’attentat et l’arrêt du versement des commissions. Jacques Chirac, arrivé au pouvoir en 1995, aurait en effet décider de fermer le robinet des commissions en marge notamment des contrats avec le Pakistan, pour que la man