L’humoriste Dieudonné M’Bala M’Bala a comparu jeudi devant la cour d’appel de Paris au cours d’une audience agitée, pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale pour des propos et une chanson dans deux vidéos diffusées sur internet. Les voix des amis de Dieudonné, rassemblés dans la grande galerie du palais de justice, ont résonné jusqu’à la salle d’audience pleine à craquer, barricadée par les forces de l’ordre. L’irruption d’opposants cagoulés à l’humoriste a nécessité une intervention policière afin de séparer les deux groupes.
En première instance, le comique avait été condamné à 20.000 euros d'amende. Dans l'une des vidéos incriminées, il transformait la chanson d'Annie Cordy «Chaud cacao» en «Shoah nanas». L'humoriste soutient que la chanson, dont il attribue la paternité à des détenus dont le terroriste Carlos, fait en réalité référence à des «Chauds ananas». «Merci d'être là pour la chanson française, pour la variété», a ironisé Dieudonné devant ses supporteurs, dont certains brandissaient le fruit exotique.
«Surenchère»
«Ce n'est pas l'affaire Dreyfus !», se sont insurgés les avocats de la Licra, SOS Racisme, l'UEFJ et J'accuse !, parties civiles dans ce dossier, devant la «surenchère» de la défense. Outre son avocat habituel, Dieudonné était défendu par trois secrétaires de la conférence du barreau ainsi qu'un détenu de la prison de Poissy qui s'était constitué partie civile pour l'occasion. «Vous êtes obsédés pa