> L'entreprise sociale sera l'objet d'un débat au Forum «A bas la crise !» organisé par Libération le 19 octobre à Paris. Entrée libre, plus d’informations ici.

Miguel Alves, 39 ans, est chauffeur-livreur. Mais, il y a un peu plus de deux ans, il était surtout «au fond du trou». Revenu du Portugal un an plus tôt, il n'avait trouvé aucun boulot. «Je n'avais pas de rémunération, j'étais logé dans un CCAS [centre d'action sociale, ndlr] à Saint-Ouen. Ils me logeaient, me nourrissaient, me blanchissaient.» Une vie au jour le jour.

Jusqu'au moment où Pôle Emploi décide enfin de l'envoyer à une association gérant le Plan local pour l'insertion et l'emploi (Plie). Miguel n'avait plus guère d'énergie. «Ils m'ont aidé à faire un CV, des lettres de motivation…» En quinze jours, il obtient deux rendez-vous et décroche «une place chez Té-Traiteur éthique», une des entreprises d'insertion du groupe SOS. «A ce moment-là, dit-il, ça m'a sauvé la vie.»

Pas seulement avec le travail. Parallèlement à ce retour vers l'emploi, la plateforme insertion de SOS a accompagné Miguel pour se former. «Ils ne font rien les quatre premiers mois, parce que c'est la période d'adaptation, raconte-t-il. Mais, après, j'ai eu une formation d'écoconduite. Je devais aussi faire une formation d'infor