Quand les responsables politiques de ce pays ne seront plus obsédés par leur élection, quand ils cesseront de vouloir plaire à tout le monde, à commencer par des hommes qui ont des pensées pitoyables, quand ils auront le désir de gouverner, au lieu de vouloir durer, quand ils auront enfin le courage de taper sur la table et de prendre des décisions fortes car la coupe est pleine, ce sera enfin le début du changement.
Car à part quelques hommes et quelques femmes ayant une haute idée de la morale, une grande partie de la classe politique s’est encore un peu plus déportée sur la droite, banalisant les idées noires du Front national. Si on dit «vous votez pour des gens qui ont provoqué un désastre dans les années 30», ils vous répondent «parlons des problèmes d’aujourd’hui». D’accord, parlons-en.
Avec Délia, mon épouse, je dirige une petite entreprise, Romanès - cirque tzigane. Nous avons une quinzaine de salariés, nous avons deux personnes au bureau. Délia me dit : «Deux personnes pour s'occuper de la paperasse, ce n'est pas assez. Il faudrait engager une troisième personne.» Trois personnes dans un bureau pour gérer une entreprise de 15 salariés, c'est de la folie. Le cirque était la dernière activité qui fonctionnait de manière poétique. Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
J'ai voulu que ma fille Alexandra obtienne une licence, car il faut une licence pour pouvoir faire du cirque. On me répond «est-ce qu'elle a son bac ?» Donc, il faut avoir le bac pour faire du cirqu