«S'il y a eu faute, l'arrêté de reconduite à la frontière sera annulé. Cette famille reviendra pour que sa situation soit réexaminée en fonction de notre droit, de nos principes et de nos valeurs», a expliqué mercredi le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ajoutant que les arrêtés de reconduite «n'autorisent pas que les enfants soient interpellés dans l'enceinte scolaire». Cet après-midi, l'enquête de l'Inspection générale de l'administration devrait dire s'il y a eu «faute» (et laquelle) lors de l'interpellation, le 9 octobre, de Léonarda.
L'environnement scolaire, matérialisé par le bus duquel l'adolescente est descendue à la demande de la police de l'air et des frontières (PAF), est un élément central, puisqu'il a largement contribué à déclencher la polémique, des élus socialistes y voyant une résurgence de l'époque sarkozyste. En octobre 2005, après l'arrestation de plusieurs enfants de sans-papiers au sein de leur établissement, le ministre de l'Intérieur de l'époque avait émis une circulaire demandant aux préfets «d'éviter des démarches dans l'enceinte scolaire ou dans ses abords» et de suspendre, le temps de l'année scolaire, l'expulsion de familles de sans-papiers ayant un enfant scolarisé. Il semble toutefois que ce texte soit devenu caduc depuis un décret de 2008.
Coup de fil. Faut-il alors remplir un vide juridique pour endiguer la pression, comme Sarkozy en 2005 ? L'exécutif réfléchirait à la façon d