12h45, à Bastille, ce vendredi. «Mais où ils sont ? Allo, vous êtes où ?» Rendez-vous était fixé à 13 heures par les organisations syndicales et associatives (FIDL, UNL, UNEF...) pour poursuivre la mobilisation en soutien à Léonarda, et Khatchik, expulsés au Kosovo et en Arménie. Pourtant, il n'y a pas le monde attendu, et de jeunes gens semblent chercher leurs collègues.
C'est que certains élèves n'en ont fait qu'à leur tête. Alors que jeudi, un cortège plutôt homogène avait défilé de Nation jusqu'à Saint-Augustin, cette fois-ci, le parcours est plus chaotique. Il y a bien de nouveaux élèves qui arrivent à Bastille en criant très fort le nom de leur lycée avec fierté. Mais une grande partie du cortège n'est plus là. Déjà en route vers Nation.
«Ils font exactement comme la droite»
Avenue Daumesnil et boulevard Diderot, de jeunes communistes sont en route vers Nation, d'un pas pressé. «A 11 heures, les élèves étaient déjà tous à Bastille, avec une grosse pêche. Ils ne pouvaient pas tenir jusqu'à 13 heures, c'est trop tard pour des lycéens», explique Shirley, mobilisée depuis deux semaines pour sensibiliser les élèves devant les lycées sur les cas de Khatchik et Léonarda.