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Libération
A chacun son rythme (7)

Rythmes scolaires : «Ça va être encore plus compliqué à appliquer l'an prochain»

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«Libération» redonne la parole à quatre maires interrogés il y a tout pile un an. Les discours ont changé.
Rentrée scolaire à Lyon, en septembre 2013. La ville a décidé d'attendre 2014 pour appliquer la réforme. (Jeff Pachoud. AFP)
publié le 18 octobre 2013 à 7h18
(mis à jour le 18 octobre 2013 à 15h04)

Elles pensaient avoir gagné du temps pour se préparer et mieux anticiper la rentrée prochaine. Loupé. La grande majorité des communes (83%), qui n’appliqueront la réforme scolaire des quatre jours et demi qu’en 2014, ne sont pas plus avancées. Pire, certaines angoissent encore plus que l’année dernière à la même époque. Le discours politique ambiant, et les récits relatés dans la presse des mauvaises expériences, n’arrangent rien au tableau. Rajoutez à ça l’approche des élections municipales, le décor est planté.

L'année dernière, Libération donnait la parole à quatre maires, dans des communes de taille et profils variés. Tous soulevaient les difficultés pratico-pratiques et les zones de flou : la gestion des transports scolaires, de la cantine le mercredi, la difficulté de recruter des animateurs en milieu rural, les attentes des parents… Certains étaient très inquiets, d'autres moins, voyant la réforme plutôt d'un bon œil. Nous les avons interrogés à nouveau. Tous ont reporté l'application à la rentrée prochaine, avec une certaine appréhension.

«On a décalé, mais ce n'était pas une bonne idée»

Pierre-Yves Jardel (centriste), maire d'Orbais-l'Abbaye, dans la Marne.

«On a finalement choisi de reporter à 2014. Au début, tout le monde était partant : les enseignants, les parents… Bien entendu, cela n'aurait pas été facile, mais il y avait au moins l’enthousiasme. Pourtant, qua