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Libération
Récit

Un ennemi commun pour les députés

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L’Assemblée a voté des mesures qui durcissent la législation contre les bailleurs hors la loi.
La ministre du Logement Cécile Duflot, le 25 septembre 2012, à l'Assemblée nationale. (Photo Laurent Troude pour Libération.)
publié le 21 octobre 2013 à 20h46

Lors de l'examen du projet de loi Duflot à l'Assemblée nationale, gauche et droite s'étaient écharpées sur l'encadrement des loyers ou la création d'un système public de garantie contre les impayés des locataires (voir Desintox Gilles Carrez). En revanche, les députés de la majorité et de l'opposition ont légiféré dans le consensus sur des mesures qui durcissent la législation contre les marchands de sommeil.

Le texte arrive aujourd’hui au Sénat, qui devra aussi se prononcer sur les mesures visant ces propriétaires indélicats qui logent des personnes et des familles vulnérables dans des conditions indignes et parfois dangereuses. La plupart des élus locaux sont concernés par ces problèmes de taudis loués au prix de l’immobilier résidentiel : caves, cabanes de jardin, combles et, surtout, maisons ou appartements subdivisés en une multitude de piaules pour loger un maximum de monde et percevoir un loyer énorme au regard du bien loué.

Dispensaire. En avril 2012, le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) avait ainsi condamné à quatre ans de prison ferme un marchand de sommeil aujourd'hui en fuite au Sénégal. Il avait acheté un ancien dispensaire de 130 m² dans la copropriété très dégradée du Chêne-Pointu à Clichy-sous-Bois et l'avait subdivisé en 13 minuscules chambres, les WC et salle de bains re