Bernard Tapie cherche-t-il à planquer à l'étranger le magot qu'il a touché suite à l'arbitrage controversé dans l'affaire Adidas ? C'est ce que soupçonne la justice française et, désormais, son homologue d'outre-Quiévrain. Comme l'a révélé le quotidien belge l'Echo, le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire sur un transfert de 900 000 euros effectué par l'homme d'affaires le 23 juillet. Tapie avait viré les fonds depuis l'une de ses sociétés françaises, Demain l'événement, vers son ancien compte bancaire belge de député européen, dont il est titulaire avec son épouse. Suite à un signalement de la cellule antiblanchiment belge, le transfert a été bloqué par la justice, qui n'a pas encore décidé si l'opération était légale ou non.
Selon l'Echo, Bernard Tapie, qui a été entendu par la justice belge, aurait expliqué que l'opération «devait servir à lancer les activités en Belgique de son fils Laurent». Or, comme l'a révélé Mediapart la semaine dernière, Laurent Tapie s'est installé le 1er septembre à Uccle, dans la banlieue chic de Bruxelles. Il y a créé il y a pile un mois une société baptisée LT Conseil et spécialisée dans la gestion et le développement de «patrimoine mobilier».
Saisies. Joint par Libération, l'avocat fiscaliste de Bernard Tapie, Patrick Philip, indique que le virement belge concerne des sommes «qui n'ont rien à voir avec l'arbitrage» (Demain