Deux étudiantes militant à l'Unef ont été agressées à Paris jeudi et lundi, et voilà le spectre de la violence universitaire, entre la gauche et l'extrême droite, qui resurgit. La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, condamnant les événements, a demandé hier aux universités d'être «vigilantes» et promis «une enquête approfondie» afin «d'éviter toute dérive sur les campus».
Cutter. L'incident le plus grave est survenu jeudi soir. Une militante de l'Unef (principal syndicat étudiant classé à gauche), inscrite en sciences politiques à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne, a été attaquée dans le hall de son immeuble. Elle a reçu deux coups de cutter au visage et dans le cou, alors que son agresseur la menaçait : «Sale gauchiste», «on connaît ton adresse, on reviendra». Choquée, elle a été brièvement hospitalisée pour des points de suture.
L’agression intervient dans un climat tendu à Paris-I, une université en difficultés financières qui a annoncé des mesures d’économie, notamment des suppressions d’heures de cours contre lesquelles l’Unef est mobilisée.
Le 4 octobre, un incident a opposé sur le campus de Tolbiac des militants de l’Unef collant des affiches et des membres de la Fédé Paris-I, une association se présentant comme apolitique qui regroupe des associations étudiantes. Une vidéo, tronquée selon l’Unef, a ensuite circulé sur YouTube, montrant un responsable syn