Agressée jeudi dernier au cutter après avoir reçu des menaces de l'extrême droite, Roxane (1), étudiante à Paris I et syndiquée à l'Unef, a repris les cours au sein de l'université. Elle revient sur son agression. Elle est la deuxième syndicaliste de l'Unef agressée à Paris en quelques jours.
Avant votre agression jeudi dernier, aviez-vous reçu des menaces de ce type ?
Non. La première fois, c'était mardi dernier, quand une vidéo diffamatoire a été diffusée sur des sites d'extrême droite, comme Fdesouche. Cette vidéo montre le président de l'Unef tenant un pied de chaise dans une main. Ils ont coupé le son de la vidéo [où il leur reproche justement d'avoir apporté cette barre de fer selon lui, ndlr] et l'ont présenté comme quelqu'un de menaçant envers les syndicalistes de la Fédé Paris 1 [une fédération d'associations qui se revendique apolitique], ce qui est complètement faux. Suite à cette vidéo, nos prénoms, noms et coordonnées ont été diffusés sur des réseaux d'extrême droite et nous avons reçu plusieurs menaces.
Pensez-vous que votre agresseur pourrait être quelqu’un de la Fédé Paris 1 ?
Je ne sais pas qui est mon agresseur et je ne pense pas que tous les membres de la Fédé Paris 1 soient de dangereux types d’extrême droite. Mais l’extrême droite, lorsqu’elle n’a pas d’implantation dans les facultés, commence à s’implanter dans des syndicats apolitiques.
Est-ce que, à l’Unef, des étudiants se sentent menacés aujourd’hui encore ?
De manière indirecte, on se sent toujours un peu menacé par des groupuscules d'extrême droite. On le voit bien dans certains commenta