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Elites françaises : Cinq façons de changer de têtes

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«Libération» ouvre le débat sur le système de reproduction sociale qui régit les élites françaises, en grande majorité homogènes.
publié le 25 octobre 2013 à 21h36

Dispositifs d’égalité des chances, programmes d’ouverture sociale, prépas ZEP (zone d’éducation prioritaire), conventions Sciences-Po, Cordées de la réussite, etc. Rien n’y fait, ou presque. Les élites qui nous gouvernent - dirigeants économiques, politiques, haute administration - restent majoritairement blanches, viriles et de bonnes familles. Certes, on trouve désormais un peu partout de très belles réussites et des parcours «atypiques» de femmes et de jeunes issus de la diversité. Mais le visage des gouvernants n’a pas radicalement changé.

Les sociologues ont démonté les mécanismes qui aboutissent à cette reproduction - un système scolaire inégalitaire, des grandes écoles très élitistes, l’autocensure des élèves les plus modestes… Mais ils butent sur les solutions. Le mal n’est par ailleurs pas français. La Grande-Bretagne et l’Allemagne, qui n’ont pas de grandes écoles, ne font guère mieux. Retour sur les pistes les plus souvent évoquées pour diversifier les élites.

Supprimer l’ENA

Ce serait très symbolique mais, pour la plupart des chercheurs, cela ne changerait pas grand-chose. Il faut bien former des hauts fonctionnaires et, en la matière, les Français sont plutôt bons. Ensuite, les promotions de l’Ecole nationale d’administration (ENA) ne dépassent pas la centaine chaque année. Enfin, pourquoi alors dans la foulée ne pas supprimer Polytechnique ou les classes prépa.

Concernant l’ENA, l’idée récurrente est de réformer le concours pou