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Libération
Récit

Un lieu de vie, la quête sans fin d’Elias, autiste

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Le handicap au quotidiendossier
Les parents du jeune handicapé témoignent de la difficulté d’avoir une place en stucture d’accueil et jugent les autorités hypocrites.
publié le 27 octobre 2013 à 20h26
(mis à jour le 28 octobre 2013 à 9h07)

En ce moment, Elias fait une fixation sur Astérix. Il regarde le DVD en boucle et ce sera comme ça jusqu'à ce qu'il soit rayé, prévient son père. Elias a 15 ans, mesure 1 m 95, pèse 140 kg et chausse du 49. «C'est vrai qu'il a un gabarit hors normes. Mais si on enlève ça, quand on le voit, on ne se doute pas qu'il est handicapé», poursuit le père, Driss Hamdaoui. Il tient à ce que son nom figure en toutes lettres, dans l'espoir que cela fasse avancer son dossier.

Son fils est autiste, il communique avec cinquante mots seulement et des gestes. Mais comprend tout. L'institut médical éducatif du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), dans lequel il va en semaine, accueille des enfants handicapés de 6 à 12 ans. Elias a largement dépassé la limite d'âge, et même la dérogation de deux ans supplémentaires. Le directeur a prévenu : à partir de mars, il ne l'acceptera plus. Ses parents avaient pourtant entrepris les démarches bien en amont. Deux ans qu'ils se démènent pour lui trouver une place dans une structure adaptée. Démener, c'est peu de le dire. «Nous sommes en guerre, dit le père. On ne demande pas la lune, juste une place pour notre enfant, pour qu'il soit bien pris en charge.»

«Lueur». La France manque de places dans les établissements pour personnes handicapées, sans que les pouvoirs publics ne soient en mesure de dire combien. Christel Prado, la présidente de l'Unapei, fédération d'associations défendant les personnes handi