Les Britanniques aussi ont leurs familles recomposées. Le Royaume-Uni compte ainsi plus de 10% des familles où cohabitent sous un même toit un parent biologique, un beau parent et, parfois, des beaux-enfants. Signe de reconnaissance, le beau-parent a son propre nom dans le langage courant - step father ou step mother, qu'on ne saurait confondre avec father ou mother in law (les parents du conjoint). Mieux, il bénéficie d'un certain nombre de droits depuis le Children Act de 1989. Elargi en 2005, le texte a profondément réformé le droit de la famille en prenant en considération les recompositions familiales.
«Mission». La modification de 2005 permet désormais aux beaux-parents d'obtenir l'autorité parentale en demandant une simple «ordonnance de résidence», en accord avec les parents biologiques. Ils signent alors un formulaire devant témoins qui sera validé une fois enregistré au tribunal. Autrement, ils peuvent passer devant le juge, comme c'était déjà le cas auparavant, mais «le beau-parent doit alors prouver que le père ou la mère biologique n'a pas joué son rôle et qu'il s'est occupé de l'enfant comme si c'était le sien», détaille William Healing, avocat spécialisé en droit de la famille. Dans la pratique cependant, «personne n'a recours à la solution judiciaire et très peu au formulaire», souligne Mark Freedman, également spécialisé en droit de la famille. «Souvent, le parent