Depuis deux semaines, l'étude «La politique du logement locatif» en France ne cesse de faire des vagues dans les milieux de l'immobilier. Elle émane du Conseil d'analyse économique (CAE), une instance placée auprès du Premier ministre et composée d'économistes. «Cette étude comporte beaucoup de contresens nous concernant. Ça nous énerve, mais on ne sait pas si l'on va réagir, car on n'a pas envie de leur faire en plus de la pub», souligne un haut responsable des HLM. Cette note, publiée le 24 octobre, est carrément qualifiée de «manifeste ultralibéral comportant un nombre impressionnant d'inexactitudes et d'approximations» dans l'entourage de la ministre du Logement, Cécile Duflot. Pour comprendre l'indignation que suscite l'étude du CAE, il convient de lire sa version longue (81 pages) et notamment la partie consacrée aux relations bailleurs-locataires.
La note propose pêle-mêle de réduire la durée des baux à «un ou deux ans» , de multiplier les motifs de reprise du logement par le propriétaire, citant en exemple le Québec, où il existerait «des causes de résiliation du bail, assez générales et automatiques». Elle suggère aussi une date fixe pour la fin des nouveaux baux, «la dernière semaine d'août», par exemple, de sorte que tout le monde se retrouverait à devoir chercher un logement en même temps. Une addition de préconi