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Libération
A chacun son rythme (8)

A Grenoble, des ateliers périscolaires payants et un peu débordés

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La réforme des rythmes scolairesdossier
La mairie reconnaît que la rentrée a été difficile, notamment à cause d'un nombre d'inscriptions aux activités plus important qu'attendu.
publié le 4 novembre 2013 à 12h17

Paul Bron, l'adjoint à l'éducation de la ville de Grenoble (Isère) le reconnaît : la mise en place de la réforme des rythmes scolaires dans les écoles de la commune a connu un «démarrage difficile». «On ne pouvait pas savoir combien d'enfants allaient venir. Or, les activités proposées dans le cadre du temps périscolaire ont entraîné un engouement des parents», explique-t-il. La ville a eu des difficultés notamment à recruter les 450 animateurs nécessaires pour assurer l'encadrement de ces activités. Et a dû pallier le désistement d'associations et MJC qui ont refusé de travailler aux tarifs proposés par la ville.

«On applique le quotient familial»

Depuis septembre, les cours s'arrêtent à 16 heures. Les enfants ont ensuite le choix entre une récréation encadrée baptisée «récréactive», de l'accompagnement scolaire ou des ateliers éducatifs. Orginalité du cas grenoblois : si les deux premières activités sont gratuites, les ateliers, eux, sont payants. «Beaucoup de parents regrettent que les activités les plus intéressantes soient payantes, souligne Chrystophe Oléon, représentant des parents d'élèves de l'école Bizanet et père d'un enfant de CM1. Et ils craignent que le prix augmente d'année en année.» «On applique le quotient familial. Pour les plus pauvres, c'est un euro par mois», corrige Paul Bron.

La variété et la qualité des ateliers justifie-t-elle ce coût, même minime ? Les élèves de l'école élémentaire Sidi-Brahim ont ainsi accès aux activités proposées par la